mercredi 5 mai 2010

#Concert : General Elektriks @L'Escale (Aubagne)

General Elektriks@Cigale - Alain G.© (SoulKitchen.com)

Voilà plus d'un an que j'attendais avec impatience de pouvoir aller mater RV et sa clique de près. Ratés en 2009 à Marsatac, et n'ayant plus le moindre espoir de les voir dans les parages, c'est pour ma plus grande surprise que j'ai appris leur passage à l'Escale, petite salle intimiste de cette ville de 44 000 âmes.

General Elektriks fait partie de ces excellents groupes dont la renommée commence à peine à se faire. Et ce malgré deux albums de très bonne qualité, dont le dernier Good City for Dreamers (gros "coup de coeur" 2009), bourré de tubes groovy, entraînants à souhait et de douces mélodies sexy et sucrées; une réputation scénique hors pair et des dizaines de collaborations pour le leader du groupe, l'inégalable Hervé Salters, virtuose du clavier.
Ils étaient quand même programmés le lendemain à l'Olympia et retransmis sur Arteliveweb (rappel), ce qui, mine de rien, représente quelque chose d'assez important. Et c'est sans compter sur la reprise de Melody Nelson à Taratata, et le massacre l'hommage rendu à Michael Jackson avec M sur le plateau des Victoires de la Musique. Hommage d'ailleurs responsable de l'annulation de la 1ère date du concert dont il est initialement question, et auquel je vais immédiatement revenir.

La première partie fut assurée par un groupe Marseillais assez récent (pour des membres pas tout jeunes), Big In Japan , dont le rock aux accents blues voire parfois groovy m'a pas mal conquis. Après cette entrée en matière plutôt convaincante, les membres de General Elektriks en personne sont venus tranquillement installer leur matos, à 2 mètres de nous tout au plus.
Le concert a commencé peu de temps après, devant une salle pas complètement remplie (et pourtant pas bien grande), par un titre instrumental du premier album, Central Park, histoire de se mettre en jambe et de voir ce diable de RV à l'oeuvre. Pas le temps de souffler, le morceau qui m'a permis de connaître le groupe, Take Back the Instant#, arrive direct après. Bien que foutrement bon, il ne semble pas vraiment taillé pour le live.
Le premier titre qui met une grosse baffe se nomme Helicopter. Plaisant sans être jouissif sur CD, il devient un véritable hymne sautillant en live, permettant une communion avec le public assez folle. Dans le même style, l'enchaînement Little Lady#, Raid the Radio# et David Lynch Moments# est d'une puissance rarement égalée. En les faisant durer avec des solos exceptionnels (claviers, batterie, guitare...), ces morceaux deviennent carrément orgasmiques, notre corps entier, comme possédé, ne peut s'empêcher de se mouvoir et d'onduler. Autres grands moments du concert, les reprises de deux génies de la pop, Bowie avec Ashes to Ashes# et Gainsbourg avec Ballade de Melody Nelson (voir plus haut).
Bien entendu, le reste est excellent, même les chansons moins intéressantes sur l'album prennent de l'importance en concert. De plus mes craintes au niveau de la voix d'Hervé ont été rapidement effacées, bien que loin d'être parfaite elle s'adapte à merveille au style musical et on finit même par l'apprécier. Peut être aussi que ses pas de danse démentiels, le déhanché über-sexy de Jessie Chaton (basse, membre de Fancy) et la présence générale du groupe ont un peu aidé.

Et c'est là toute la force de ce groupe incroyable. Réussir un concert musicalement et scéniquement quasi irréprochable n'est pas donné à n'importe qui.

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