On pensait avoir tout vu après les collaborations douteuses entre Lou Reed et Metallica ou encore Coldplay et Rihanna, mais ce n'était rien à côté de ce qui se trame pour 2012. La rousse décolorée qui prédisait la suite de sa carrière avec brio sur son unique tube (Tu m'oublieras), rencontre le gros tas mexicanos qui a dû respirer plus de THC que d'oxygène dans sa vie. Larusso devenue brune rencontre donc B-Real (Cypress Hill) devenu...ah ben non, toujours aussi gros. Le teaser ci-dessous nous met en haleine pour le futur morceau Untouchable, qui représente peut-être un clin d’œil à notre petit succès cinématographique actuel ? Un mexicain drogué et rejeté par la société vient au service d'une ex-rousse toujours handicapée ?
Allez, on va pas mâcher notre plaisir, ça se trouve c'est une grosse boutade, et puis après tout on a encore entendu aucun des deux ouvrir sa bouche. Et ça c'est déjà pas mal.
Edit : le morceau dans son intégralité se savoure ici.
En 2009, on nous les avait brisées menu avec la polémique autour de Viva la Vida qui aurait pompé la bagatelle de 5 artistes en même temps, s'étant peut être eux-même copiés les uns les autres. Légitime ou pas, je n'ai pas spécialement envie de trancher tant les ressemblances sont relativement futiles et le résultat de Coldplay supérieur à celui des prétendus plagiés. Et je ne porte pourtant pas spécialement ce groupe dans mon cœur.
Bref. Voici leur nouveau morceau. Écoutez attentivement les premières notes. En matant la splendeur kikou de l'artwork, pour sûr.
Got it ? Maintenant, kiffez-moi ça.
Ou comment pomper du tube dance des 90's sans aucune honte, le tout pour un titre insoutenable qui ferait passer le Muse actuel pour des esthètes. Souvenez-vous, il y a quelques années Coldplay c'était ça...
Sum 41 c'est l'insouciance de l'adolescence, le jeune révolté en Vans qu'on était qui boit de la bière Desperados dans un skate park, le côté punk mais pas trop hein. On se revoit pogottant dans les anniversaires sur Fat Lip, se jeter dans la piscine comme dans le clip d' In Too Deep ou encore reproduire les chorégraphies de Make No Difference... Depuis on a eu droit au mariage avec Avril Lavigne, des albums insipides, une grosse traversée du désert et le divorce avec Avril Lavigne. Mais 2011 est l'année du grand retour d'inspecteur Derrick et sa bande de branleurs. Et ça va faire mal.
Après le virage limite metal enclenché sur Does This Look Infected ? et le relatif sérieux dont ils ont voulu se parer, on était en mesure de se poser des questions. Mais il apparaît comme une évidence qu'ils sont bel et bien de retour. Entre douce complainte mélodiques et puissance des riffs, l'album n'hésite pas à emprunter des chemins boueux dont la barrière avait été approchée mais jamais franchie. On trouve par exemple un clavier survolté et une ambiance de foire sur l'excellent Skumfuk, ou du bon vieux rock'n'roll sur Time For You to Go. Les morceaux à double tranchants font également leur grand retour, entre le prodigieux premier extrait éponyme et Happiness Machine qui saute joyeusement du hardcore à la pop nourrie aux arpèges de guitare. C'est d'ailleurs cette dualité qu'on retrouve sur la plupart de l'album, des délicates balades au piano et violence entre punk et métal. Le tout toujours accompagné de chœurs élevés qui surplombent avec grâce les mélopées du preux chevalier Derrick. A noter la Green Dayesque Baby You Don't Wanna Know qui rappelle qu'ils savent encore faire du punk-rock, et très bien avec ça.
Sum 41 a donc eu la bonne idée de se la jouer phœnix qui renaît de ses cendres, plutôt que d'abdiquer après les bides de leurs dernières moutures. Et grand bien leur en a fait, tant ils réussissent un coup de maître à la fois rude et délicat, surprenant tout en conservant les formules qui ont fait leur succès. Un grand album.
Me posant déjà un tas de questions sur l'état de santé de ce bon vieux Calvin depuis l'indigeste Ready for the Weekend, l'annonce de son prochain album et l'article dédié sur Tsugi.fr m'ont carrément mis la puce à l'oreille : Calvin est malade. Voire possédé. Et c'est pas beau à voir (entendre, surtout). Petit retour en arrière pour comprendre les origines du mal. Plus qu'Acceptable Courant 2007, un branleur écossais inconnu débarque avec ses tubes sous le kilt et son humilité à toute épreuve, balançant au monde entier qu'il a créé le disco. C'est fun, second degré, ça fait rire, surtout qu'avoir créé le disco c'est pas ce qu'il y a de plus glorieux. Et ça dépote. Car oui, le Calvin Harris cru 2007 était une sacrée machine à hits, un distributeur de beats, une usine pop électronique jouissive aux rondeurs funky qui ne se prenait pas la tête et qui foutait la patate. A la fois léger et percutant avec des titres comme Girls, Colours, Merrymaking at my Place, Rock'n'roll Attitude ou l'excellentissime Acceptable in the 80's, et carrément classe avec la new wave d'Electro Man ou le sommet instrumental Certified, ce premier album ne laisse en rien penser aux atrocités qui vont se produire par la suite.
Calvin Harris - Certified
Premiers symptômes 2009. Fort du succès mérité de son premier essai, Calvin rempile avec un second album au titre cette fois plus léger, voire kikou, rappelant le firmament de la chanson française de ces dernières années. C'est là que les doutes s'immiscent dans les esprits les moins corrompus. C'est fadasse, tiédasse, voire dégueulasse, et tous les adjectifs qui finissent en -asse. Il n'y a plus la petite étincelle du premier album, le côté "honnête" et agréable, qui savait être populaire sans tomber dans la facilité sans saveur. A part la miraculée Stars Come Out, certes contaminée par endroits (les couplets nauséabonds et l'atroce final), mais délicieusement rentre dedans. On pourrait aussi citer le featuring über-cool avec Dizzee Rascal, la pas-si-mal The Rain, la passable Yeah Yeah Yeah La La La et...c'est tout. Le reste ressemble à un ignoble porridge disco-pop dégoulinant, fourré aux chants génétiquement modifiés nocifs, rappelant les pires tubes r'n'b; et saupoudré de solos au clavier qui ne peuvent être autre chose que des bruits intestinaux synthétisés. Le Calvin était donc déjà fortement atteint, sûrement contaminé par le syndrome G.U.E.T.T.A., dérivé de la Money-nucléose qui décime les DJs par centaines, perdant à l'occasion toute dignité et créativité (s'ils en possédaient par le passé bien entendu). Il a très probablement dû se contracter lors de ce remix, ou alors c'était déjà là une alerte ? Les images du déclin, poignantes :
Phase terminale Le diagnostic s'avérait juste, puisque le malade semble réunir à ce jour les symptômes les plus marquant de la maladie : comportements douteux lors des DJ sets (tape dans ses mains, lève les bras en l'air...), utilisation outrageuse de lasers et d'effets "poudre-aux-yeux" divers, mélodies moisies, rythmes sans âme, utilisation de symboles du kitsch (boissons énergisantes, doigts d'honneur)... Le tout attire un nombre incalculable de nuisibles qui tels des pantins désarticulés tremblent, sautent en levant les bras et crient pour montrer leur dévouement. Le DJ se croit alors intouchable, génial, sombre dans la drogue dure, les filles faciles et la luxure. Oui, comme tout artiste qui connaît la célébrité. Mais avec plus de mauvais goût. La preuve en images et en sons bruits :
On a donc perdu l'inventeur du disco, le roux qui faisait danser avec brio. Aucun traitement n'est connu à ce jour. La seule issue semble être la mort, ou la rédemption. Ou éventuellement la trépanation. Mais David Guetta est la preuve vivante que cela ne suffit même pas. En attendant on transmet nos messages d'espoir et de soutien à sa famille. Et on prie, quand on a le temps.