mercredi 9 juin 2010

#Découverte(s)

C'est sûrement pas une révélation pour tout le monde, mais il me paraît nécessaire de parler de mes agréables surprises récentes (ou non).

Soap&Skin
Découverte sur le tard grâce à la merveille qu'est Spiracle, Soap & Skin est une jeune Autrichienne envoûtante de 20 ans (ou presque) répondant au doux nom d'Anja Plaschg. Anja est belle, Anja est jeune, mais comme si ça ne suffisait pas Anja est foutrement talentueuse. Bon d'accord Anja est Autrichienne et a un nom d'onomatopée, mais quand on écoute son premier album (sorti il y a déjà plus d'un an) Lovetune for Vacuum on comprend à quel point on tient un petit miracle. Voisine des Cocorosie dans l'approche assez abstraite de la musique, avec l'utilisation de bruits particuliers -comme des crissements de violons ou des insertions électroniques-, et de Kate Bush pour le côté folk surdoué, Anja n'invente pour autant pas moins son propre univers musical singulier et ensorcelant, voire hypnotisant. Sa voix à la fois magnifique et torturée posée sur les douces mélopées de son piano file souvent des frissons. Souhaitons lui d'aller au delà de son statut de révélation indie, et de rejoindre le statut de ses aînées. Largement à sa portée.
Spiracle de Lovetune for Vacuum


Javelin
Alors que mes grands chouchous de Ratatat viennent tout juste de sortir leur LP4, je fais la découverte de ce...duo venant de...Brooklyn. Outre cette ressemblance sur le papier, on peut noter leur goût commun pour le psychédélisme, l'électronique, la pop, le hip hop et les sonorités du monde entier. La comparaison est facile mais à l'écoute c'est une autre paire de manche. Javelin est une machine à ingérer une quantité effarante de musiques diverses pour concocter des plats de gourmets compacts mais jamais estouffes*. Comme si leur javelot avait été lancé si fort qu'il parcourrait la terre entière pour chopper des éléments musicaux par ci par là. Une bonne grosse brochette quoi.
 Oscillant entre pop funky, hip hop foutraque aux relans world et rock psychédélique, leur 2ème album No Más envoie une baffe à travers nos têtes d'ahuris, une tornade de sonorités qui ne laisse personne indemne. Et on comprend à quel point la comparaison était non seulement trop facile, mais surtout foutrement réductrice. Ce javelot ira (encore plus) loin.


Epsilons / Wizzard Mountain
  Dans Le Meilleur des Mondes, les Epsilon sont petits et laids, juste bons à faire des travaux manuels simples. Dans le meilleur des mondes, les Epsilons seraient autre chose qu'un ex petit groupe underground de pisseux. Leur garage-rock (voire cave-rock pour le coup) lo-fi empruntait souvent les voies du punk, avec ce qu'il faut de beuglement, de voix éraillées, de décharges sonores et de rythmes énervés, malgré la présence d'un synthétiseur qui rendait le tout plus pop. Bien que franchement influencée et donc loin d'être originale, leur musique apportait de la fougue et de la fraîcheur, tout en faisant un clin d'oeil au passé (the Ramones, the Trashmen...).
Ils sont depuis 2007 nommés Wizard Mountain (avec une revue d'effectif probablement), et joue toujours leur garage-rock, un poil plus mature. Mais toujours aussi cradingue, qu'on se rassure.
Snap, Crackle, Pop ! de Epsilons


Civil Civic 
 Civil Civic est un duo basse/guitare efficace, jouant un rock instrumental assez lourd, brut de décoffrage et somme toute expérimental. Mais surtout jouissif. Comme l'atteste ce live étourdissant de Less Unless, partant en cacophonie pure mais tellement bonne..
Certains parlent de math-rock, d'autres de retour du grunge, un peu rien à foutre de ce qu'on peut coller dessus, c'est du très bon rock gras qui envoie la purée, avec intelligence.
Pas d'album pour le moment, juste un très bon premier EP, 1, et un vinyle 2 titres Run Overdrive/Fuck Youth sorti en 500 exemplaires. On attend avec impatience leur premier long effort, pour en prendre plein la tête pendant un peu plus longtemps que ça.

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