Un petit retour sur l'édition du FIB 2010, pouvant compter sur une programmation en béton armé, avec comme principal appât la venue de Gorillaz. Sans compter les gros calibres et groupes en vue que sont (entre autre) Kasabian, Vampire Weekend, Prodigy, Ray Davies, Julian Casablancas, Klaxons et Two Door Cinema Club...
On l'aura compris, cette mouture 2010 est sous le signe du fric : Sponsor principal Heineken, piste Jack Daniels, scène Eastpak... On en oublie parfois l'aspect musical.
Premier jour oblige, on se lance dès le début dans les hostilités car l'on sait à quel point il sera dur de répondre présent à 18h les autres jours.
Direction le concert de Puggy, qui nous a donné une bonne impression aux premières écoutes en CD, même si rien ne casse vraiment la baraque. Puggy c'est un groupe pop aux nationalités diverses signé chez Mercury, constitué de 3 beaux gosses (grosso modo les mêmes gueules que Muse) qui jouent de plusieurs instruments et chantent tous juste. Largement de quoi le qualifier de "commercial", "mainstream" ou encore "daube pour adolescente en fleur" de prime abord. Pourtant ces pseudos-belges sont très bons tant musicalement que scéniquement, et leur pop est diablement mélodique et péchue, sans redondance ni niaiserie flagrantes. Une très agréable surprise qui donne envie de s'intéresser plus en profondeur à leur discographie, qui va s'enrichir d'un album le 23 août.
Après cette bonne découverte, on décide de jeter un œil et une oreille à Chin Yi, groupe dont je ne sais rien tant leur musique m'inspire peu. Et comme prévu, c'est un calvaire que de rester devant, pour supporter le chant grinçant et l'instrumentation cacophonique. Pas beaucoup plus de chance pour les Paris Riots, avec leur rock classique et trop simpliste à mon goût, et une sorte de Julien Doré en guise de chanteur qui croit en son attitude rock'n'roll. Rien de dégueu, mais rien de vraiment bon non plus.
On revient qu'à 21h en bon chauvins pou aller voir ce que vaut Charlotte Gainsbourg en live. Comme prévu, l'intéressant IRM était au programme, et comme prévu, Charlotte est meilleure au cinéma que sur scène. Même si c'est musicalement bon, aucun effort n'est fait pour le public, la faute au manque d'assurance et de charisme de la fillette à papa.
Le tout devient rapidement ennuyeux, c'est donc naturellement qu'on tente le coup du côté de Brendan Benson. Assez fan de son escapade avec Jack White, j'ai été rapidement déçu par son pop-rock bateau à l'eau de rose, dont chaque refrain était chanté à tue-tête par des couples de 40 ans minimum.
Ne parlons pas de Love of Lesbian, sorte de caricature de ce qu'on fait de plus moche dans la musique pop, avec pour couronner le tout un chant espagnol insupportable. Juste le temps de rigoler 2 mn, et nous voilà repartis pour la scène principale pour attendre la venue de papy Ray Davies, l'emblématique chanteur-compositeur des Kinks. Et on comprend pourquoi cet homme est encore aujourd'hui respecté, tant son set était énergique et bien géré. Quelques classiques des Kinks comme Lola, Lazy Afternoon ou les remuantes All Day and All Night et You Really Got Me. Deuxième sensation de la journée, après le concert réussi de Puggy en tout début.
Arrive l'autre moment fort, l'artillerie lourde de Kasabian. Même si leur discographie n'est pas parfaite et que leur attitude donne la gerbe, Kasabian reste globalement pour moi un de mes groupes favoris. C'était donc peu dire que j'attendais ce concert. Et comme souvent, l'impatience et l'attente aboutissent à la déception, aussi légère soit elle. Le tout était pourtant bien fait, le choix des chansons judicieux, la prestance scénique assez bonne...seules l'ambiance dans la fosse et le son ont rendu le tout éprouvant. Cela dit très bon concert dans l'ensemble, bien que j'aurais aimé plus en profiter. Et bonne surprise, la présence de l'inespérée Thick As Thieves, l'une des meilleures chansons de l'album.
Dur de rester debout après 1 heure et demi aussi éprouvantes, Broken Bells c'est assis ou rien. Malgré la grande qualité des chansons le groupe peine à faire vivre la foule et le tout devient peu à peu ennuyeux. Peut être pas le créneau horaire idéal pour eux...
Avant de rentrer petit crochet du côté de la scène fiberfib.com, qui s'était transformée en boîte dubstep avec ses plus fameux représentants, Benga et Skream, mixant pour le coup ensemble. Malgré la bonne ambiance et la qualité des mix, le dubstep à 4h du mat ça fait rapidement mal à la tête.
L'envie de voir Joris Voorn à 5h15 n'a pas été assez puissante face à la fatigue générale.
[Note : je m'arrête au jour 1, le festival étant plus que passé l'intérêt des autres jours est quelque peu limité.]
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