mardi 7 décembre 2010

#CHRO : Figurines - Figurines

Cela faisait un moment que je voulais parler de ce groupe danois qui me tient particulièrement à cœur, et ce depuis la sortie de leur 2ème album, Skeleton, un pur bijou indie-rock que je ne peux qu'encore chaudement recommander. When The Deer Wore Blue suivait le chemin ouvert, enfonçant quelques portes ouvertes au passage mais toujours avec brio. Je trouve dommage qu'ils soient perdus dans la masse des formations indie, même si quelque part leur musique ne chamboule rien de préétabli, à part peut être l'auditeur. Mais c'est la dure loi de l'industrie musicale, derrière les formations in qu'on met en avant se trouve une multitude de groupes exceptionnels restés dans l'ombre, voire l'obscurité totale.

Et pour cette récente mouture, même son de cloche. Pour la renommée comme (et surtout) pour la musique. On pourrait écouter les 3 derniers albums d'une traite qu'on ne percevrait pas tellement de différence. A part un format plus pop que précédemment, moins péchu et rythmé. Un format donc sensé plus accessible, et donc plus fréquent dans l'horizon musical indie. Et donc moins convaincant que la concurrence. Là où Born Ruffians ne cesse de se réinventer de façon toujours plus convaincante, nos Figurines restent plantés dans leur schéma, certes efficace, mais de moins en moins plaisant.
Hanging from Above rappelle fortement les fantômes de Skeleton, et autant dire que ce n'est pas pour me déplaire. La voix si particulière de Mads Kjærgaard participe grandement au charme de leur musique de façon générale, ainsi que les mélodies claires et ensoleillées. Mais force est de constater que cela ne suffit pas sur la longueur. Des morceaux comme Free Today, Glee ou Lucky to Love (probablement le morceau le plus dégueu de l'album) sonnent complètement faux, rappelant le pire de la pop-rock FM. Le chant semble avoir été calqué d'une chanson à l'autre, et l'instrumentation ne relève pas plus le niveau, comme si une panne d'inspiration avait frappé le groupe. We Got Away et Unable to Drift, sans non plus rassurer, semblent moins fadasses que le reste et laissent une lueur d'espoir quant à l'avenir de nos danois.

Comme si les Figurines d'antan réalisées à la main avaient laissé la place à de vulgaires copies plastiques moulées, plus proches des Poly Pockets que des petits soldats de plomb des 3 premiers albums. Tout se perd, c'est moi qui vous l'dis.


Myspace | Bandcamp | Site Officiel


Acheter l'album

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire