"Gender-bender n. Informal
A person who adopts an androgynous style of dress, hair, make-up, etc. "
En gros, c'est un travelo. Ça pose le décor. Pour ce qui s'agit de nos copains tantouses qui font de la musique, voilà une autre définition :
"Gender Bender est un groupe de jeunes marseillais plein de fougue et de volonté, à vous donner envie vous de sauter partout (et surtout sur eux, quels modèles au physique parfait!). Ils jouent un rock jeune influencé par les vieux, une voix caverneuse, deux guitares qui sonnent parfaitement le rock moderne, un clavier sautillant comme parfois très lyrique, et une batterie énergique. Bref un groupe en pleine montée, à voir et à revoir encore ! "
A peu de détail près, la meuf (ou le mec, maintenant je sais plus trop) en chaleur qui a écrit ça dit vrai. Adrien (chant, guitare), Mathieu (guitare, chœurs), Maxime (synthé, chœurs) et Gauthier (batterie) sont les fameux "modèles au physique parfait" (ah on me souffle dans l'oreillette que c'est Maxime le plus beau) mais aux penchants déplacés. Nos 4 lascars Aubagnais/Roquevairois targués Marseillais/Parisiens/Grenoblois pour toucher plus large se sont décidés un beau jour à monter un groupe de rock, pour connaître eux aussi les filles (ou mecs ?) faciles, la coke, les piscines de champagne et dans quelques années de dépravation et de matraquage radio, les stades.
Pour l'instant ils en sont à la cave humide, la bière Heineken et le compte myspace. Mais c'est peu dire que ces loulous méritent mieux. La preuve par 4.
1. Gender Bender, c'est des beaux gosses
Comme l'a dit l'hurluberlu(e) plus haut, à peu de détail près nos lascars sont beaux, bénéficient d'un physique de mannequin et d'un style vestimentaire hors pair. Jeans troués, t-shirt saillant ou chemise altermondialiste, cheveux mi-longs assortis d'une magnifique barbe de quelques jours, ils ont tout pour souiller les slips de ces mesdames ou demoiselles (ou encore messieurs). Tout ce qui faut pour sortir aisément de l'anonymat quoi. Jackpot.
2. Gender Bender, c'est rock'n'roll
Les vrais, les durs, savent que le rock'n'roll c'est pas cette superficialité tout juste bonne à faire pointer les tétons et pousser des cris stridents. Le rock'n'roll, c'est ce côté rien à foutre, cet aspect rugueux, rebelle, hors du temps, qui fleure le whisky et la bière chaude posée sur l'ampli. Et au delà du look et de l'attitude, le rock'n'roll c'est avant tout de la musique. Les gaillards l'ont bien compris. Armés de 2 guitares, une batterie et...un synthé, ils distillent un rock androgyne (tiens !), qui va puiser ses forces dans la pop et le blues avec brio. Sans tomber dans l'urgence et la dissonance du punk, ni dans la "facilité" de la pop, ils apprivoisent l'énergie propre au rock pour la faire cohabiter avec des mélodies efficaces et racées. Une bien belle dextérité.
3. Gender Bender, c'est des références
Non pas que le groupe soit déjà une référence, mais leur rock transpire bien évidemment les bons clins d’œils. Et contrairement à beaucoup de formations actuelles plus attirés par les beefs, nos 4 comparses sont allés allégrement se servir chez les amerloques. Du pays de l'Oncle Sam, on retrouve en effet des traces de Kings of Leon (pour la voix chaude et rauque d'Adrien notamment), un soupçon des White Stripes (rock et blues) voire The Strokes (pour l'efficacité pop), une pincée du Velvet Underground, de The Stooges et de quelques pointures rock'n'roll/blues que ma petite culture musicale ne me permet pas de citer. Mais on palpe surtout une inspiration très Doorsiennes, qui évite cependant de défoncer les portes dorées ouvertes par le groupe Angelin. Outre le choix du synthé, qui met la puce à l'oreille, on devine par-ci par-là des mélodies et des chœurs qu'ils n'auraient certainement pas reniés.
Mais pas d'inquiétude, le groupe a plutôt bien digéré ses influences, sans tomber dans la redit et en restant cohérent. Avec si peu d'expérience, c'est plutôt une prouesse.
4. Gender Bender, c'est live
Avec 8 chansons à leur actif, dont 3 ou 4 enregistrées "live", ils n'ont pour l'instant pas pu faire leurs armes dans un studio digne de ce nom. D'où l'étiquette "live" qu'on est tentés de leur coller, et plutôt à raison. En effet, comme c'est le cas pour le rock en général, leurs chansons ont tendance à prendre vie ainsi que des couilles (décidément...) sur scène, bien qu'au final le son soit quasiment le même que sur les enregistrements. Ajoutez à cela l'attitude rock'n'roll suscitée, des erreurs diverses (de rythme, d'accords, d'anglais...), des tentatives de final avortées, une franche camaraderie et une complicité sans équivalent. Un joyeux bordel ambulant.
Quand on mélange tout on obtient un groupe de beaux gosses qui se la joue rock'n'roll avec des inspirations américaines et des prestations bordéliques mais séduisantes. Encore brouillon, mais prometteur.
Histoire de confirmer mes dires, ils seront prochainement sur scène et pourraient même bientôt poser la première pierre de leur édifice discographique (que c'est beau), avec la sortie d'un EP enregistré...live (mais de meilleure qualité, me souffle-t-on dans l'oreillette). Je ne manquerai pas d'en faire l'écho ici et d'y aller de ma chronique. Sans la moindre once de pitié et avec toute l'objectivité que je me dois d'avoir. Pour sûr.
Quant à vous, vous savez ce qu'il vous reste à faire...
Parce que vous êtes sage et que vous avez lu mon article trop long jusqu'au bout, la Besace a le plaisir de vous offrir le remix exclusif de DJ Mayqueul. Un artiste électro plein de talent qui fait pour l'instant ses armes seul chez lui, avec un matos de rêve offert par des potes géniaux.
Qui donc a écrit ces fouttaises ? C'est Mathieu le plus beau, c'est évident.
RépondreSupprimerC'est si beau, oui, si beau...
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