Le Gender Bender premier du nom, c'était le kiff d'un rock brouillon mais suant, plein d'envie et de fougue, qui tirait son épingle du jeu par ses mélodies bien placées. Parce qu'avec la pléiade de "baby-rockers" (sic) franchouillards n'ayant toujours pas compris que le rock c'était pas juste les Libertines et les Strokes, y'avait de quoi s'inquiéter. Après une poignée de prestations lives convaincantes mais assez nonchalantes, le foursome travesti a décidé de coucher quelques unes de ses dernières compositions en 320 kb/s avec une production et un mixage. Propres. Ainsi est né le Gender Bender 2.0.
Ce dernier délaisse légèrement le rock inspiration Doors pour se tourner vers quelque chose de plus british, un peu plus poli, en partie la faute à la production. En partie seulement parce qu'on sent qu'au delà de la reverb le groupe a quelque peu changé. Et ce notamment sur les anciens titres retravaillés, souvent moins bons que les originaux. C'est le cas du Forget All final, voulant instaurer une sorte d'atmosphère à coup de rythmes lents et de synthé aérien qui ne décolle pas vraiment, même si la tentative était louable. Bien loin de l'énergie et de l'efficacité de la version de base. C'est ce qui prédomine sur l'ensemble de l'EP, cette sensation de "trop travaillé" pour un groupe qui sonnait foutrement bien avec un son cradingue. Ne nous y méprenons pas non plus, la galette contient son lot de petites pépites efficaces comme le sexy Dancing Shadow ou Back Home, carrément jouissif en live, pour lesquels le relifting prend tout son sens. Enfin, hormis une utilisation pas toujours judicieuse des deux guitares et quelques mélodies dispensables, les travelos ont su corriger leurs principales maladresses de composition et montrent un meilleur visage.
On ressort donc un peu interloqué de l'écoute de ce maxi, entre le sentiment d'une évolution assez positive et d'un changement de voie trop propre. Le résultat est dans tous les cas probant, mieux foutu qu'auparavant pour ne pas dire plus "professionnel", mais perdant pour le coup de sa spontanéité. Vivement conseillé cela dit, en .mp3 comme en concert, par exemple demain, à partir de 21h à Marseille. Détails ici.
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C'est lourd les groupes sans myspace alors que depuis la Belgique spotify et deezer sont indisponibles...
RépondreSupprimerOn a bien un myspace :
RépondreSupprimerhttp://www.myspace.com/genderbenderband
Cependant, le lecteur ne propose que des extrait de 30 secondes. En t'inscrivant à notre newsletter tu recevra aussi un titre gratos.
Assez d'accord avec ces belles paroles. En attendant, c'est aussi ce qui nous plaît, des "chansons bien propres" à écouter pénard à la maison, et du son mal léché en concert pour se lâcher et rendre ça plus "vrai".. Non ? bon.
RépondreSupprimerEn tout cas, spotify, deezer, ou myspace c'est bien, mais moi je vous veux en chair et en os et à GRENOBLE ! hein ?! parce que c'est mieux, en vrai..
@DSI560ME : Myspace est devenu tellement horrible que j'ose même plus mettre les liens pour les groupes. Pour les gens qui ne peuvent pas écouter sur les deux grosses plateformes, il reste le soundcloud avec le morceau éponyme à écouter et télécharger en s'abonnant à la newsletter. Vois ça avec eux je sais pas comment ça fonctionne vu que j'ai déjà l'EP à la zonzon.
RépondreSupprimer@Mathilde : D'accord avec toi, mais j'ai rajouté le "trop" pour insister justement. Les effets n'apportent pas grand chose à leur musique (au contraire) à mon goût, leurs compositions semblent meilleure sans artifice, et c'est le cas de pas mal de groupes qui mettent une production en conséquence. Après c'est leur premier EP et au fond c'est qu'une question de subjectivité, donc tant mieux si je suis le seul à le regretter.
Et c'est carrément mieux en vrai, même dans un bar de connards avec une batterie électronique, des baguettes en carton, un son dégueulasse et le plus gros manque d'envie. Allez satisfaire vos groupies de par la France un peu les gars !