Produit de l'excellent label nancéien Ici d'ailleurs (Chapelier Fou, Matt Eliott, Yann Tiersen...), Mein Sohn William est un saltimbanque foutraque, un bricoleur du bruit, construisant des étrangetés bancales avec brio. Un peu de rock hybride, quelques ajouts électroniques tordus, une guitare triturée par-là, des cris tribaux passés en boucle, des paroles récitées... Le Rennais prend les idées les plus farfelues et tout ce qu'il a à disposition afin de créer des bricoles pleines de sincérité, cohérentes, qui parlent aux tripes tout en ne se gênant pas pour les retourner. Du presque-tube aux relents folk Million Thousand People qui dégénère complètement en cavalerie rock, à la déferlante mystique gitane de Megawatt Megawatt, il n'y a strictement rien à jeter dans cet incroyable bouillon de sonorités. Et que dire de la déjantée Until the End (à écouteur et télécharger plus bas), où l'auteur utilise une sorte de spoken-word dont les paroles fatalistes résonnent comme un écho :
"Don't be a fool again
You'll always be a tool
Until the end"
On va pas épiloguer cent ans, ce premier album fait un bien fou. En évitant les clichés du triste contexte musical actuel, on peut quand même dire que les albums de ce genre ne sont pas légion. Une bonne prise de risque qui porte ses fruits -et qui pose ses couilles- pour une véritable perle qui risque de faire coucou à mon Top 2012 sans problème. Et toujours le pied au plancher.You'll always be a tool
Until the end"
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