mardi 19 février 2013

#Concert : Chapelier Fou + Arnaud Rebotini + Yuksek


Pour cette soirée de clôture du Festival Reevox, le Cabaret Aléatoire nous offre sur un plateau trois artistes talentueux, fleurons de l'électro à la française. A mon arrivée dans la salle, on trouve une foule assez conséquente avec des profils variés, de l'adulescent venu headbanger sur l'électro dansante de Yuksek aux curieux voulant tâter la dextérité du Chapelier Fou.

En première partie il y avait MXCT, que je n'ai pas pu voir, l'apéro étant une étape bien plus cruciale que celle de la découverte d'un artiste complètement inconnu, à la musique dite "expérimentale" et "minimaliste". Mouais, ça sentait l'emmerdement poli tout ça.

Toujours est-il que le dit-apéro m'a fait aussi rater une partie du concert que j'attendais depuis quelques années déjà, celui du grand corps génial Chapelier Fou. Seul face à ses machines, pédales et divers instruments, le messin est déjà lancé dans sa sublime partouze sonore, où boucles électroniques se font délicatement introduire des merveilles de complaintes mélodiques, au violon principalement. On retrouve son dernier album, et quelques grands classiques comme l'imparable "Darling, Darling" dont chaque note fait poindre la chair de poule sur mon petit corps banal. Comme le laissaient présager ses réalisations enregistrées et les quelques vidéos live, le gaillard manie son arsenal à la perfection, et arrive à envoûter la salle entière les doigts dans le nez. Un one-man show impressionnant, à la fois simple et grandiose.

Le temps de se remettre de ses émotions, d'apprendre que Flume pourrait mettre ses pieds australiens dans la capitale de la culture (breaking news !) et de siroter une bière pour fêter ça, la moustache d'Arnaud Rebotini fait son apparition avec Christian Zanessi pour une expérience live unique, mix de "musiques électronique et contemporaine". Mouais bis. Ca sentait le paluchage expérimental en règle tout ça. Que nenni, même si quelques montées sont un peu longuettes et que certains moments planants tapent un peu trop dans le contemplatif, la montagne Rebotini appuie où ça fait mal avec sa techno tranchante et épileptique. Rien de palpitant non plus, mais une expérience assez intéressante, qui l'aurait été d'autant plus sous acide (pour donner dans le cliché).

Pour finir cette agréable soirée, rien de tel qu'un petit mix de la mèche reimoise de Yuksek, qui a rangé son groupe pop (un peu trop) sucrée au placard pour dégainer les platines. Un dj-set qui comme le laissaient présager ses influences, va piocher à droite à gauche dans bon nombre de styles. On retrouve des remixes assez classes de Blur ou encore Arcade Fire, des morceaux maisons qui font pas mal d'effet au public, et quelques grands tubes nu-disco de Todd Terje ou Disclosure. Une fois encore ce n'est pas la turgescence ultime, mais ça reste bien dansant comme il faut et suffisamment varié pour convenir à tout le monde.


Merci encore au Cabaret Aléatoire et aux participants du concours !

Crédit photo : kristhelheim

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