Sous ses airs de nouvel album, ce Club n'est autre qu'une version resucée et réaménagée pour le dancefloor du précédent Passion. Là où ce dernier donnait plutôt envie de copuler langoureusement dans un jacuzzi, sa version dance ressuscite les nuits folles en mini-short jean délavé et coupe mulet/survet Fila des 90s, si bien dépeintes dans le clip de You Too (ci-dessous).
On criera cependant au vol une prochaine fois, tant Para One a mis du coeur à l'ouvrage. Tout a été paradoxalement à la fois taillé au bistouri et défoncé au marteau pilon, pour en faire ressortir l'essence dance des morceaux alambiqués de Passion. Travail de titan serait un peu malvenu, mais relecture approfondie définit bien le truc. Dans ces onze titres on reconnaît certes par-ci par-là des perles déjà entendues par le passé, comme le You Too déjà cités que l'on peut toujours télécharger dans la Compil #3 de la Besace, le Mother de l'EP du même nom, ou des versions jouées en live.
Techno, EDM, acid-house, eurodance, UK Garage, le bonhomme balaie tout ce qu'il kiffe pour faire un album à l'image de ses dj-sets : varié et plein de panache. Il ne s'en cache même pas, citant les "Night Version" de Soulwax en référence. On retrouve d'ailleurs le même côté rentre-dedans et addictif du duo belge, sur des titres comme Animal Style (qui porte bigrement bien son nom) ou le viscéral Mother. Mais c'est bel et bien la pate du patron de Marble qui ressort le plus, comme sur les technoïdes Sigmund et Compute, accompagné de son pote Surkin. La déjà démentielle When the Night devient carrément jouissive, perdant le superflu tarabiscoté pour n'extraire que l'essentiel : le chant soul, le groove, les claviers cheap et les putains de beats mon pote.
Cette "Night Version" sauce Para One fleure bon la sueur, le sol du dancefloor collant et un patchwork de musiques à la fois datées et terriblement d'actualité. Indispensable pour toutes vos petites sauteries.
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