jeudi 25 novembre 2010
#Concert : Arcade Fire @Le Dôme (Marseille)
Que dire qui n'a déjà été dit au sujet d'un concert d'Arcade Fire ? Les superlatifs divers affluent déjà, parfois inventés pour le coup ("magnifulgurambolesque", "fantabuleux" "sonirique"), on ne s'étonne pas de leur statut intouchable de "grand groupe indie" (si ce n'est le plus grand pour certain), et on les place nous aussi dans la liste des groupes indispensables en live. La prestation était magique, énergique, à la fois maîtrisée et folle, avec un respect mutuel entre eux et le public, merveilleux. Le fait que chaque membre change d'instrument, sans être révolutionnaire, donne une dynamique au set déjà pas mal secoué.
Mais une certaine déception point. Au niveau du tracklisting déjà, malgré une omniprésence de morceaux du premier album, celui de la consécration et de la naissance de leur statut quasi intouchable, et une présence confortable du dernier (le moins bon des 3 à mon goût), on n'a trouvé qu'une et une seule chanson de leur pourtant magnifique Neon Bible. Moins évident en live ? Moins à leur goût ? A celui du public (pas moi en tout cas) ? J'ai pu aussi critiquer certains choix de morceaux, même si l'inespérée Haïti est venue secouer la salle (si j'ose dire..). Une année sans lumière était peu utilisée en live, n'y avait-il pas une bonne raison ? Mollassonne, aux paroles chiantes (sûrement très mélancoliques et profondes, je n'en doute pas), elle n'a à mon sens rien apporté au concert, et a cassé le rythme des précédents morceaux. Cela s'en est d'ailleurs ressenti dans la fosse, parmi les trentenaires m'entourant.
Ensuite la durée du concert et des chansons. Pourquoi avec la qualité des musiciens se limitent-ils à des versions CD ? A part l'inévitable Rebellion (Lies), aucun titre n'a été distordu, allongé, complexifié, de quelques solos, de changement de rythmes... Pour un groupe aux compositions à la fois suffisamment simples sur la forme et complexes dans le fond, cela paraît être un peu particulier. 1h30 de concert avec la richesse de leur discographie, ça laisse sur sa faim.
Allez, assez ronchonné, sans être parfait de bout en bout ce concert était foutrement bon. On ne retiendra pas la première partie, Fucked Up, groupe "punk/hardcore expérimental" (sic) montréalais en vogue, au leader beuglant et bedonnant, trimballant sa graisse et crachant ses poumons sur des murs de guitares et des maltraitances de batterie, sans réelle forme concrète. Alors que certains morceaux m'avaient plus ou moins vaguement plu sur leur myspace. Groupe d'autant plus anecdotique en première partie d'un groupe majoritairement pop. Mais bref, passons.
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