Blisses B
Maps & Atlases m'avait laissé une fort bonne impression l'année dernière avec leur album pop/folk indie aux résonances math. Et force est de constater que la formule miracle a fait des émules, dont le bel album de Blisses B, jeune groupe San Franciscain. Les similitudes sont notables, même type de voix chaude, forte tendance americana, jolies mélodies à la guitare, insertions math-rock, énergie à revendre et simplicité indie. Mais ne poussons pas la comparaison plus loin, ils sont plus qu'un simple ersatz du groupe suscité, d'autant plus qu'il serait impossible de savoir qui tient de l'autre... Et qu'on s'en fout pas mal. Laissez vous porter par leurs belles compositions, aux inspirations larges et sonorités variées.
Hidden Orchestra
A la liste des albums ratés en 2010, je peux ajouter le très beau Night Walks du jusqu'alors méconnu Hidden Orchestra. L'orchestre caché. Cela pourrait être une raison. En tout cas c'est une musique quasi ambiante que nous servent ces Écossais, empruntant autant au jazz qu'au dit trip-hop, en se nourrissant de quelques influences des 4 coins du globe. Et qu'on ne se méprenne pas, malgré l'ambiance aérienne et cinématographique rappelant parfois un autre orchestre (l'également génial Cinematic Orchestra), ce n'est pas une musique "ambiante" de bobo pour soirée vernissage, ni d'ascenseur. C'est plutôt la bande son d'un voyage en terres brumeuses, oppressant et inquiétant. Un périple aux rythmes soutenus, grâce aux 2 batteries participant grandement à l'atmosphère générale. Vivement conseillé.
Bass Drum of Death
Avec un nom à la fois aussi ridicule et mortel, on se doutait que le duo amerloque ne ferait pas dans la finesse. Comme prévu, c'est du bon vieux rock'n'roll/garage crasseux hanté par le blues qui est au rendez-vous. Surfant sur une vague de hype qui court depuis quasiment un an déjà, les joyeux lurons vont sortir un album le 12 avril qui s'annonce sulfureux. C'est spontané, frais, remuant, suffisamment mélodique et recherché, ça rappelle vaguement les Black Rebel Motorcycle Club pour le côté blues rock aux contours pop et Black Box Revelation pour le côté cradingue franc du collier et diablement énergique. Cuir (pas de moustache par contre), whisky et ambiance moite sont de rigueur.
Pyramid
Jeune lyonnais d'une vingtaine d'années, Pyramid distille une électro classieuse, tour à tour lyrique et violente, loin du rentre-dedans de beaucoup de productions actuelles. Ses morceaux maintiennent en haleine, créent une véritable atmosphère digne d'une BO de science fiction, entre classique, dance et minimal. D'ailleurs le gaillard ne manque pas de citer ses références, situées entre Versailles et Berlin, ainsi que son grand attachement au monde du cinéma -comme on aurait pu le deviner-. Un EP va sortir le 28 avril, The Hall, dont le teaser laisse augurer une fois encore le meilleur. Jetez vous à corps perdu dans ses vortex électroniques, laissez vous flotter sur ses nappes synthétiques. Ça en vaut la chandelle.
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