Petit retour en arrière pour comprendre les origines du mal.
Plus qu'Acceptable
Courant 2007, un branleur écossais inconnu débarque avec ses tubes sous le kilt et son humilité à toute épreuve, balançant au monde entier qu'il a créé le disco. C'est fun, second degré, ça fait rire, surtout qu'avoir créé le disco c'est pas ce qu'il y a de plus glorieux. Et ça dépote. Car oui, le Calvin Harris cru 2007 était une sacrée machine à hits, un distributeur de beats, une usine pop électronique jouissive aux rondeurs funky qui ne se prenait pas la tête et qui foutait la patate. A la fois léger et percutant avec des titres comme Girls, Colours, Merrymaking at my Place, Rock'n'roll Attitude ou l'excellentissime Acceptable in the 80's, et carrément classe avec la new wave d'Electro Man ou le sommet instrumental Certified, ce premier album ne laisse en rien penser aux atrocités qui vont se produire par la suite.
Calvin Harris - Certified
Premiers symptômes
2009. Fort du succès mérité de son premier essai, Calvin rempile avec un second album au titre cette fois plus léger, voire kikou, rappelant le firmament de la chanson française de ces dernières années. C'est là que les doutes s'immiscent dans les esprits les moins corrompus. C'est fadasse, tiédasse, voire dégueulasse, et tous les adjectifs qui finissent en -asse. Il n'y a plus la petite étincelle du premier album, le côté "honnête" et agréable, qui savait être populaire sans tomber dans la facilité sans saveur. A part la miraculée Stars Come Out, certes contaminée par endroits (les couplets nauséabonds et l'atroce final), mais délicieusement rentre dedans. On pourrait aussi citer le featuring über-cool avec Dizzee Rascal, la pas-si-mal The Rain, la passable Yeah Yeah Yeah La La La et...c'est tout. Le reste ressemble à un ignoble porridge disco-pop dégoulinant, fourré aux chants génétiquement modifiés nocifs, rappelant les pires tubes r'n'b; et saupoudré de solos au clavier qui ne peuvent être autre chose que des bruits intestinaux synthétisés.
Le Calvin était donc déjà fortement atteint, sûrement contaminé par le syndrome G.U.E.T.T.A., dérivé de la Money-nucléose qui décime les DJs par centaines, perdant à l'occasion toute dignité et créativité (s'ils en possédaient par le passé bien entendu). Il a très probablement dû se contracter lors de ce remix, ou alors c'était déjà là une alerte ?
Les images du déclin, poignantes :
Phase terminale
Le diagnostic s'avérait juste, puisque le malade semble réunir à ce jour les symptômes les plus marquant de la maladie : comportements douteux lors des DJ sets (tape dans ses mains, lève les bras en l'air...), utilisation outrageuse de lasers et d'effets "poudre-aux-yeux" divers, mélodies moisies, rythmes sans âme, utilisation de symboles du kitsch (boissons énergisantes, doigts d'honneur)... Le tout attire un nombre incalculable de nuisibles qui tels des pantins désarticulés tremblent, sautent en levant les bras et crient pour montrer leur dévouement. Le DJ se croit alors intouchable, génial, sombre dans la drogue dure, les filles faciles et la luxure. Oui, comme tout artiste qui connaît la célébrité. Mais avec plus de mauvais goût.
La preuve en images et en
On a donc perdu l'inventeur du disco, le roux qui faisait danser avec brio. Aucun traitement n'est connu à ce jour. La seule issue semble être la mort, ou la rédemption. Ou éventuellement la trépanation. Mais David Guetta est la preuve vivante que cela ne suffit même pas.
En attendant on transmet nos messages d'espoir et de soutien à sa famille. Et on prie, quand on a le temps.
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