mardi 2 avril 2013

#Concert // Wax Tailor & the Dusty Rainbow Experience


Wax Tailor à Marseille, la dernière fois que les deux se rencontraient ça s'était fini avec un concert annulé pour cause de vent violents. Coïncidence ou pas, pour son retour en cité phocéenne, le mistral avait décidé de l'accueillir comme il se doit avec des pics à 110 km/h. Fort heureusement, cette fois-ci le mistral fut perdant. Et qui plus est Shaka Ponk n'était plus dans le line-up de la soirée, on l'espère emporté bien loin d'ici par les bourrasques. A la place on trouvait Christine & the Queens, que j'ai ouvertement choisi de rater.

Grand mal m'a pris, à l'arrivée la salle était absolument blindée, de la fosse aux gradins. Juché en équilibre derrière les places assises, j'ai pu remarquer que le chauve au chapeau commençait à l'instant son concert cinématographique par l'intro de son dernier album-conte, "Dusty Rainbow from the Dark". D'ailleurs quoi de mieux que Le Moulin, ancienne salle de cinéma, pour jouer son hip-hop aux allures de BO, remplis de samples de dialogues de films et d'ambiance dignes de grands long-métrages.



C'est accompagné d'un mini-orchestre (flûte traversière, guitare, violon, violoncelle, et basse) qu'il a choisi de se représenter. Sans oublier ses chanteurs intérimaires : Charlotte Savary, Mattic et ASM. Nos trois rappeurs avaient d'ailleurs une dégaine absolument gerbante, parés d'un croisement entre une robe de chambre, un kimono et une toile de tente, en rouge et noir, Jeanne Mas style. Ça jurait plutôt pas mal avec l'excellence des animations et petits courts-métrages passés derrière sur grand écran, mais soit, leur présence scénique compensait largement.

Le fil rouge du concert reste bien évidemment celui de son concept-album, avec les visuels en fond adaptés, mais on trouve pas mal d'écartades plutôt agréables, comme des "Walk the Line", "How I Feel" ou "No Pitty" inattendus, et quelques autres titres des précédents albums (un "B-Boy on Wax" ou encore "Positively Inclined" claquant bien comme il faut). Mais ne nous méprenons pas, sa dernière galette vaut carrément le détour au final, contrairement au premier ressenti que j'ai eu en l'écoutant l'année dernière. C'est d'autant plus vrai en live, tant l'alchimie avec les instruments, la vidéo et les divers chanteurs donne beaucoup de sens aux compositions de Wax Tailor.



Petit bémol, certains titres d'ambiance donnent clairement un coup de mou, surtout après les apparitions des emcees locaux. On ne reviendra pas (en fait si) sur l'espèce de chorégraphie mi-Kamel Ouali mi-tecktonik de Mattic, d'autant plus ridicule avec sa toile de parachute qui faisait office de vêtement. Et quelques titres chantés par Charlotte Savary donnaient l'étrange impression d'avoir un ersatz peu savoureux de Portishead. Sorti de ça, l'ensemble du concert s'est avéré plus qu'agréable, avec un dosage assez intelligent entre classiques et nouveautés, énergie et mollesse. Le tout en finissant par un "Que Sera" chanté avec le public, assez émouvant. Parfait.


Merci encore au Moulin pour l'invit !

Crédit photo : Novaplanet

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