En une poignée d'années, Siriusmo est devenu l'un des artistes électro les plus excitants du circuit. Avec quelques EPs bien sentis et des merveilles d'expérimentation, d'audace et de claviers qui coulent, il a réussi à se faire un nom dans le milieu et à accéder au label des tout puissants Modeselektor : Monkeytown. Son premier album avait tapé là où il fallait, reprenant quelques classiques de ses EPs comme "High Together", "Einmal in Der Woche Schreien" ou l'ultra-techno "Feremonikon". Que des tueries.
En 2013 on retrouve un Siriusmo motivé, qui a attendu un seul EP pour claquer sa deuxième galette. C'est d'ailleurs le même constat, la majorité des titres de ses maxis se retrouvent sur un LP qu'on connait en partie, prenant ainsi des allures de compilation. Une grosse partouze sonore où les claviers cheap dominent outrageusement, en dégoulinant sur tout ce qui reste autour. De l'électronique foutraque gavée aux claviers qu'on connaissait (Dr Beak, Itchy), on passe brutalement à une bizarrerie funk (Congratulator), à du rap/rnb oppressant - que Mr Oizo aurait pu nous pondre entre deux longs métrages tordus - (le couple Cornerboy/Plastic Hips, Wattnlosmitmir), on reconnait par là de la bonne techno sous hélium (Stinky Wig) et on reste carrément circonspect devant l'ovni Petite Cochon avec son tambourin militaire et ses paroles improbables "Il mange avec les mains (...) il est vraiment grand cochon (...) c'est long quand même 3 minutes pour raconter quelque chose".
Voilà grosso modo à quoi ressemble cet Enthusiast : un gros gloubiboulga détraqué, dopé aux claviers rétro. En gros rien de plus rien de moins que du Siriusmo, mais en demande-t-on plus ?
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