jeudi 8 août 2013

Concert // Solidays 2013 - Samedi 29.06


Le début du live-report (Deluxe, The Hives, Wax Tailor...) est à retrouver sur Visual Music.

Pas le temps de voir la fin du concert de Waxy que Parov Stelar et sa troupe débarquent sur la grande scène, devant un public déjà très dense qui ne cesse de grandir. Passé le poste technique (lumière et son), il est impossible de faire un mètre sans piétiner quelqu’un ou frotter son corps déjà transpirant à d’autres hommes et femmes fontaines, luisant de transpiration. La première chanson résonne déjà que l’on bataille encore à trouver un endroit digne de ce nom, essayant tant bien que mal de voir la scène. Parov est juché sur un petit podium avec son mac et tout le matos qui va avec, pendant que la chanteuse en mini short et bas résille gesticule en poussant la chansonnette. A côté, un duo de cuivre trompette/sax se fait des battles sur quelques chansons, pendant que le duo rythmique reste un peu en retrait (normal pour le batteur me direz-vous).



En l’espace d’une demi-heure, c’est une armada de hits qui déboule sur la fosse remplie et conquise : Booty Swing, Catgroove, Baska Brother, The Mojo Radio Gang, All Night... Le public même compacté, ne peut s’empêcher de donner tout ce qu’il a dans des pas de danse improbables, d’autant plus près de notre spot, un peu exilé, où l’on peut aisément bouger notre corps tout en ayant une vue acceptable. A chaque chanson, la frénésie des premières notes et du “drop” laisse place à une marée dansante, remplaçant l’herbe piétinée par le carrelage fluo d’un dancefloor. Seul constat un peu négatif concernant le groupe en lui-même, le côté parfois hyper répétitif des compositions. On est pas surpris d’entendre des “Tiens on l’a pas déjà entendue celle-là ?” dans l’assemblée, ou de croire écouter une chanson alors que c’en est une autre. J’aime comparer Parov Stelar à un bon Mac Do : c’est gras, souvent pareil, il y a toujours un petit détail dérangeant (pour Parov c’est bien souvent le chant ou sa passion pour les ponts électroniques) mais ça procure un plaisir assez unique en son genre. Pas de prise de tête, la musique du gus n’est pas faite pour se tripoter - tout comme un Big Mac n’est pas fait pour se faire péter les papilles, mais pour swinguer et suer sa race. Et ce ne sont pas les Jimmy’s Gang, Libella Swing, The Phantom ou la petite nouvelle The Invisible Girl qui nous feront dire le contraire. C’est bien simple, l’autrichien ne nous laisse pas de répit. Les chansons s’allongent avec les différents soli (le bassiste claquant lui aussi le sien tout en taping après une Catgroove de haute volée), et les tubes s’enchaînent continuellement sans faiblir. Une heure de danse, de saut, de sueur, de trompettes, de swing et d’électro, debout à côté de milliers de gens venus pour la même chose. On a vu plus dégueu comme soirée.

Il est alors temps de se remettre de la bonne grosse biffle qu’on vient de se prendre, et d’avancer porté par la foule qui s’élance, et qui danse, ou plutôt par un espèce de banc géant où le moindre faux pas peut être fatal. Au même moment c’est Asian Dub Foundation qui commence sur l’autre scène, avec un style de fusion assez improbable, entre rock vénère, hip-hop et dub. Pour moi c’est non. Commence alors une avancée de scène en scène, qui proposent peu ou prou la même drum & bass dégueu, au pire un vieux dubstep pouet pouet. Ce n’était rien comparé à l’espèce d’horreur qui se déroule sous le chapiteau avec South Central : deux mécheux à capuche balancent une électro violente et datée, bourrée de clichés adolescents nauséabonds. Un vrai supplice auquel on met rapidement terme, quelque peu usés, histoire de se remettre en selle avant le set de Para One qui attise sérieusement ma curiosité. Dès l’arrivée du patron de Marble sur scène, on sent que la population intérieure a quelque peu changée. Elle se fait plus vieille, plus perchée aussi, sûrement plus droguée, dansant frénétiquement sous les coups de la techno dévastatrice qui émane des enceintes. On entend du Gesaffelstein au passage, beaucoup de bonnes choses, avec un écran qui passe quelques petites boucles vidéos pas bien indispensables mais agréables pour l’ambiance. Hélas nos corps meurtris ont eu raison de nous, pas le temps d’attendre son pote Surkin, bye bye l’hippodrome et cette agréable surprise qu’est Solidays.

Merci aux organisateurs, ainsi qu’à Batcave pour l’accréditation !



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