vendredi 1 avril 2011

Sum 41 - Screaming Bloody Murder

Sum 41 c'est l'insouciance de l'adolescence, le jeune révolté en Vans qu'on était qui boit de la bière Desperados dans un skate park, le côté punk mais pas trop hein. On se revoit pogottant dans les anniversaires sur Fat Lip, se jeter dans la piscine comme dans le clip d' In Too Deep ou encore reproduire les chorégraphies de Make No Difference... Depuis on a eu droit au mariage avec Avril Lavigne, des albums insipides, une grosse traversée du désert et le divorce avec Avril Lavigne. Mais 2011 est l'année du grand retour d'inspecteur Derrick et sa bande de branleurs. Et ça va faire mal.

Après le virage limite metal enclenché sur Does This Look Infected ? et le relatif sérieux dont ils ont voulu se parer, on était en mesure de se poser des questions. Mais il apparaît comme une évidence qu'ils sont bel et bien de retour. Entre douce complainte mélodiques et puissance des riffs, l'album n'hésite pas à emprunter des chemins boueux dont la barrière avait été approchée mais jamais franchie. On trouve par exemple un clavier survolté et une ambiance de foire sur l'excellent Skumfuk, ou du bon vieux rock'n'roll sur Time For You to Go. Les morceaux à double tranchants font également leur grand retour, entre le prodigieux premier extrait éponyme et Happiness Machine qui saute joyeusement du hardcore à la pop nourrie aux arpèges de guitare. C'est d'ailleurs cette dualité qu'on retrouve sur la plupart de l'album, des délicates balades au piano et violence entre punk et métal. Le tout toujours accompagné de chœurs élevés qui surplombent avec grâce les mélopées du preux chevalier Derrick. A noter la Green Dayesque Baby You Don't Wanna Know qui rappelle qu'ils savent encore faire du punk-rock, et très bien avec ça.

Sum 41 a donc eu la bonne idée de se la jouer phœnix qui renaît de ses cendres, plutôt que d'abdiquer après les bides de leurs dernières moutures. Et grand bien leur en a fait, tant ils réussissent un coup de maître à la fois rude et délicat, surprenant tout en conservant les formules qui ont fait leur succès. Un grand album.

1 commentaire: