Pyramid - The Hall EP

J'en parlais récemment dans mon Découverte(s) #3, Pyramid sort lundi prochain son premier EP. Pour ceux qui auraient fait l'impasse sur le bonhomme (shame on you !), il est jeune, lyonnais (mais on lui en veut pas pour ça), il réalise lui-même ses pochettes et est responsable de quelques remodelages foutrement bon, dont celui de Daft Punk qui a fait son petit effet sur la toile. Logique continuité des choses, voici voilà l'EP, qui devrait apporter un peu plus de lumière médiatique au bonhomme. Et c'est peu dire qu'il le mérite.

On retrouve la patte de l'artiste, entre violence et lyrisme, un pied à Versailles et l'autre à Berlin. Les basses vrombissantes et parfois funky chères aux représentants de la French Touch (Daft Punk et Justice en tête) s'associent aux vagues synthétiques froides et incisives de l'électronica allemande pour un résultat franchement convaincant. On pense parfois aussi à Mondkopf, moins tourné techno/rave cependant, mais on retrouve cette même passion pour les mélodies rêveuses et surtout cet univers cosmique et onirique. La production est simple et élégante, les morceaux se suivent avec cohérence et on est même étonnés d'être en face d'un simple EP. On croirait presque à l'album concept voire l'OST, puisque le monde du cinéma est loin de lui être étranger. On retrouve d'ailleurs l'excellente Solar, froide, turbulente et diablement addictive, bande originale parfaite d'un voyage agité aux confins d'une galaxie glaciale. Cette froideur qu'on retrouve sur la totalité des morceaux, noie même parfois la chaleur du duo rythmes/basse, comme sur 7 Suns (doivent être sacrément éloignés alors...).

A télécharger ici, comme d'hab

Ce The Hall est décidément bien plus aéré qu'on ne le croirait. Je ne saurai que vous conseiller de prendre place à bord de sa pyramide/vaisseau spatial, et d'aller tutoyer les étoiles. Quitte à se perdre un instant dans l'immensité hostile de l'univers. Son univers.

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